Cinquième République: MAI 68

[Wiquipedia] La Cinquième République, ou Ve République, est le régime politique républicain en vigueur en France depuis le . Elle a succédé à la Quatrième République, qui avait été instaurée en 1946. Elle marque une rupture par rapport à la tradition parlementaire de la République française dans la volonté de renforcer le rôle du pouvoir exécutif. Elle est régie par la Constitution du 4 octobre 1958, approuvée à une très large majorité par voie référendaire le  précédent. Elle a été mise en place par Charles de Gaulle, qui en est élu premier président.

Ce régime est qualifié de semi-présidentiel en vertu des pouvoirs accordés au président de la République. Le rôle central de ce dernier est consolidé par la légitimité découlant de son élection au suffrage universel direct, instaurée par référendum en 1962, ainsi que par l’alignement de la durée de son mandat sur celui de l’Assemblée nationale depuis 2002.

En place depuis 61 ans et 25 jours, la Cinquième République est le régime républicain français le plus stable après la Troisième République (1870-1940).

 

Les événements de mai-juin 1968, ou plus brièvement Mai 68, désignent une période durant laquelle se déroulent, en France, des manifestations d’étudiants, ainsi que des grèves générales et sauvages.

Ces événements, enclenchés par une révolte de la jeunesse étudiante à Paris, puis gagnant le monde ouvrier et la plupart des catégories de population sur l’ensemble du territoire, constituent le plus important mouvement social de l’histoire de France du xxe siècle.

Il est caractérisé par une vaste révolte spontanée antiautoritaire (« ici et maintenant »), de nature à la fois socialepolitique et culturelle, dirigée contre le capitalisme, le consumérisme, l’impérialisme américain et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place.

Les événements de mai-juin provoquent la mort d’au moins sept personnes1 et des centaines de blessés graves dans les affrontements, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l’ordre.

Avec le recul des années, les événements de mai-juin 1968 apparaissent comme une rupture fondamentale dans l’histoire de la société française, matérialisant une remise en cause des institutions traditionnelles.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68#Les_accords_de_Grenelle

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/seconde/video/mai-68

 

https://www.lepoint.fr/societe/mai-68-explique-en-1-minute-25-05-2016-2042038_23.php

 

Mai 68 a été l’un des mouvements sociaux français les plus importants, que cela concerne les étudiants ou les ouvriers. Dans différents pays du monde, tels que l’Allemagne, le Brésil, l’Italie, la Tchécoslovaquie et le Japon, plusieurs manifestations d’étudiants ont également lieu ce même printemps. Mais c’est bien la France qui va connaître une grande révolte étudiante, et la plus grande grève générale depuis 1936.

CAUSES

Elles se situent à la fois sur le plan social, économique et culturel selon que l’on considère les revendications des étudiants ou celles des ouvriers.

Etudiants

Les jeunes condamnent l’impérialisme nord-américain face à l’atrocité de la guerre du Vietnam.

Ils s’opposent à la dégradation de leurs conditions matérielles : la vétusté et le manque d’universités par exemple.

Ils dénoncent la rigidité du pouvoir en général (absence de mixité dans les écoles, système des diplômes injuste, absence de libertés individuelles…

Ils découvrent également la très grande misère près des universités, notamment à Nanterre où il existe encore des bidonvilles.

Ils rejettent la société de consommation dans son ensemble.

La situation de guerre froide entre les capitalistes et les communistes fait naître des idées anti-nucléaires chez les jeunes.

Certains militants critiquent le PCF pour son manque de prise de position envers l’URSS quant à l’existence des goulags.

Quelques groupes de jeunes comme les scouts de France décrient la rigidité du Vatican (refus de la contraception…).

Ouvriers

Après la période euphorique des “30 glorieuses” qu’a représenté la reconstruction de la France après la seconde guerre mondiale, la France connaît une détérioration de sa situation économique : montée du chômage, baisse des salaires (les plus bas de la CEE)…

Dès 1967 et début 1968, les ouvriers font la grève et occupent des usines.

La classe ouvrière revendique une hausse de leur salaire et une diminution de la durée du travail (52 h par semaine à cette période).

Les ouvriers veulent mettre fin à l’autoritarisme des patrons.

Les ordonnances décrétées en 1967 sur l’aménagement de la sécurité sociale doivent selon eux être abrogées.

CHRONOLOGIE DES ÉVÈNEMENTS

22 mars 1968 : l’université de Nanterre est occupée suite aux arrestations de jeunes lors de manifestations contre la guerre du Vietnam. Certains se distinguent dès ce jour, comme Daniel Cohn Bendit, Serge July et Bernard Henri-Lévy. Ils revendiquent une liberté d’expression politique. Dès mars, des affrontements avec les forces de l’ordre ont lieu.

2 mai : suite à ces incidents, le doyen de l’université de Nanterre suspend les cours et ferme la fac de lettres.

3 mai : les étudiants quittent Nanterre et occupent la Sorbonne. Ils sont alors évacués de force par la police. Les étudiants réagissent en manifestant violemment contre les forces de l’ordre (jets de pavé, barricades, slogans…). Le quartier latin est en état de siège. Le recteur ordonne la fermeture de la Sorbonne. Bilan de ces affrontements : de nombreux blessés et des arrestations.

4 mai : les pro-chinois présents au début des évènements, se désolidarisent du mouvement jugeant que la situation a déjà été trop loin.

6 mai : le mouvement gagne les universités de province.

10 mai : nuit des barricades dans le quartier latin et affrontements contre les CRS.

11 mai : quelques paysans sont solidaires aux étudiants.

Après avoir critiqué le mouvement des jeunes, le PCF tente de rallier les ouvriers aux étudiants.

14 mai : la première grève dans une usine a lieu à Sud-Aviation près de Nantes.

Le 1er ministre, Pompidou exige que la police quitte la Sorbonne pour calmer la situation. Il propose la dissolution de l’Assemblée Nationale afin d’organiser les élections législatives. De Gaulle n’intervient pas.

16 mai : une cinquantaine d’usines dont Renault, sont occupés par les ouvriers.

25 mai : on dénombre neuf millions de grévistes (déjà 6 millions en 1936). Une grève générale paralyse la France puisqu’elle touche tous les secteurs (pénurie d’essence, téléphone, agriculture, lieux culturels…).

27 mai : les accords de Grenelle (négociations organisées par Pompidou) sont signés mais la grève continue.

29 mai : De Gaulle part en Allemagne pour y rencontrer le Général Massu.

30 mai : il dissout l’Assemblée Nationale.

Une marche a lieu pour soutenir le président et protester contre ce mouvement social.

mi-juin : la Sorbonne est évacuée. Le travail reprend presque partout en France.

30 juin : victoire des gaullistes aux élections législatives.

CONSÉQUENCES DE MAI 68

Amélioration des conditions de travail

Les accords de Grenelle ont amélioré les conditions de travail des ouvriers :

  • augmentation du SMIC de 35 % (600 F par mois), hausse de 10 % des salaires, création d’une section syndicale d’entreprise, 4ème semaine de congés payés.

Influences sur le plan socio-culturel

  • valorisation de l’individu, de sa créativité, refus de l’autorité, libération sexuelle avec l’arrivée des contraceptifs, du mouvement féministe MLF, qui permettra en 1975, la loi sur l’avortement, dénonciation des régimes communistes, à l’école, l’enfant peut désormais s’exprimer et participer aux décisions.

Influences sur le plan économique et social

  • création du système d’auto gestion d’entreprise, remise en cause de l’armée et du nucléaire, avec l’apparition de mouvements écologiques, sur le plan religieux, bouleversement dû au refus du Vatican de la contraception, au mouvement de prêtres ouvriers. On constate une diminution du nombre de pratiquants.

Les Français adoptent progressivement une position critique à l’égard de la politique et se méfient du militantisme politique. Lors du référendum sur la régionalisation par lequel le général De Gaulle veut décentraliser les lieux de décisions et modifier le rôle du Sénat, il promet de quitter la présidence si les français optent pour le “non”. Dès le résultat du référendum, De Gaulle part.

QUELQUES SLOGANS DE MAI 68

  • les murs ont la parole
  • CRS = SS
  • cours camarade, le vieux monde est derrière toi
  • la base doit emmener la tête
  • on ne revendiquera rien, on ne demandera rien, on prendra, on occupera
  • soyez réaliste, demandez l’impossible…

CONCLUSION

Mai 68 marque une ouverture brutale de la culture française au dialogue social et médiatique. C’est une étape importante dans la prise de conscience de la mondialisation de cette société moderne, et une remise en cause de la société de consommation.