LA GUERRE D’ALGÉRIE

Confronté á la radicalisation du nationalisme algérien, la France s’oposse à toute idée d’indépendance et refuse de quitter l’Algérie. La violence et la durée de la guerre qui s’engage en 1954 traduisent autant les difficultés des gouvernaments successifs à renoncer à l’empire que attachement des 900 000 pieds noirs à l’Algérie française.

 

Qu’est-ce qu’une guerre d’indépendance nationale?

Mai 1945       
Émeutes dans le Constantinois (Sétif) et en Kabyle durement réprimées.

1er novembre 1954  
Début de l’insurretion algérienne (toussaint rouge)

Mars 1956
L’Assemblée national vote le pouvoirs spéciaux à l’armée pour “rétablir l’ordre”

13 mai 1958
Manifestation à Alger contre la politique française en Algérie. De Gaulle revient au pouvoir.

Septembre 1958
Création au Caire du Gouvernament provisoire de la République algérienne (GPRA)

Janvier 1961
Référendum sur l’autodetérmination en Algérie

Avril 1961
Putsch des généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan à Alger. Creation de l’Organisation Armée Secrète (OAS).

17 octobre 1961
Manifestation d’algériens à Paris: un centaine de morts sont retrouvés dans la Seine.

Février 1962
Manifestation anti OAS à Paris: huit morts et plus de 100 blessés.

18 mars 1962
Accords d’Évian mettant fin à la guerre.

Mai 1962
Exode massif des Européens d’Algérie.

5 juillet 1962
Proclamation de l’indépendance de l’Algérie.

 

Analyse d’un document

Déclaration du président du Conseil, Guy Mollet, à l’Assemblée nationale (9 mars 1956)

Aujourd’hui, il ne faut pas se dissimuler la réalité. Parce qu’elle compte huit millions de musulmans non assimilés, l’Algérie n’est pas une province française comme les autres, l’Artois ou la Normandie par exemple.

De même, parce qu’elle comprend aussi ce million de Français d’origine métropolitaine auxquels elle doit tout, l’Algérie ne peut pas être un État national musulman. Nous rejetons absolument la conception d’un État algérien qui ne correspond pas plus à une réalité historique qu’à une réalité ethnique […] Mais s’il ne s’agit que de rétablir l’ordre, pour en revenir à la situation antérieure, ou l’aggraver même dans le sens de l’injustice et du mépris à l’égard du musulman, alors, mesdames, messieurs, il y a erreur, pas avec nous !

De même, s’il fallait préparer l’avènement d’un État musulman indépendant d’Algérie, ce qui reviendrait à éliminer la population d’origine européenne, alors, tout aussi fermement, pas avec nous ! […]

Nous voulons à la fois assurer l’ordre et promouvoir les réformes […]

Dans le domaine militaire, des réformes radicales sont en cours. Les troupes seront mieux adaptées aux conditions de leur emploi.

Nous avons actuellement en Algérie le cinquième de l’armée française. Il est possible, j’en suis convaincu, de faire à la fois plus et mieux. Le gouvernement entend donner à l’armée sa pleine efficacité, mais il entend aussi – et il le prouvera – être compris et obéi à tous les échelons.

Le gouvernement assurera sans défaillance la sécurité des personnes et des biens, celle des habitants d’origine européenne comme celle des musulmans […]

Sur le plan économique et social et sur le plan des réformes administratives, vous connaissez nos intentions : effort massif d’investissements, réforme agraire, relèvement des salaires des travailleurs agricoles […]

Par une triple action militaire, sociale, diplomatique, la France entend témoigner de son esprit de justice, de sa résolution et de sa puissance de grande nation.

  1. Rédiger l’introduction.
    La réponse ets introduite par quelques phrases qui présentant rapidement le document en le remettant dans son contexte:
    -Qui est Guy Mollet?
    -À quelle occasion prononce-t-il ce discours?
    -Quelle est la situation en Algérie en mars 1956?
  2. Rédiger le développement
    -Chaque partie es organisée en sous-parties correspondant à una idée générale, illustrée par un ou des exemples qui peuvent ètre tirés des documents ou de vos connaissances.
  3. Rédiger la conclusion
    -La conclusion permet de faire la synthèse de l’analyse que vous venez de mener et de metre le document en perspective.

    “Ce discours de Guy Mollet illustre toutes les ambigüités de la position française face à l’insurrection en Algérie: Maniant la carotte et le bâton, le chef du gouvernement annonce à la fois une ample politique des réformes et la mise en place des pouvoirs spéciaux qui vont assurer a l’armée une quasi impunité dans le traitement des “rebelles”.Militairement victorieuse, la France perd néanmoins la guerre sur le terrain diplomatique. L’enlisement du conflit, l’utilisation de la torture par l’armée française et l’impopularité croissant de la guerre dans l’opinion, entraînent une prise de conscience des autorités. L’Algérie arrache finalment son indénpendance après une guerre de huit ans (1962)”

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