Les langues régionales en France métropolitaine

Les langues régionales sont les langues traditionnellement parlées sur une partie du territoire de la République française, et dont l’usage est souvent antérieur à celui du français. Très nombreuses, surtout dans les territoires d’outre-mer (la Nouvelle-Calédonie compte une trentaine de langues régionales, la Guyane une douzaine), leur appartenance au patrimoine français est inscrit depuis 2008 dans la Constitution.

Voici une carte qui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur les langues régionales en France métropolitaine (Source : Education nationale).

En France, une langue est dite « régionale » si elle est parlée depuis plus longtemps que le français et s’est développée sur un territoire précis. Ces langues, transmises bien avant l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui impose le français dans l’administration, ont longtemps été combattues par l’État avant de devenir minoritaires.

Pourtant, elles survivent encore aujourd’hui grâce à l’engagement de passionnés. En métropole, elles témoignent de la diversité historique et culturelle du pays :

  • L’alsacien (env. 600 000 locuteurs) dans l’Est. Les Alsaciens restent attachés à leur langue régionale germanophone, qui raconte l’histoire de leur territoire, longtemps germanique, revendiqué par la France et l’Allemagne.

  • L’occitan (env. 540 000 locuteurs) dans le Sud (de Bordeaux à Marseille, de Toulouse à Clermont-Ferrand). Plus connue sous le nom de langue d’oc, cette langue régionale aux accents chantants se divise en six dialectes : le gascon, l’auvergnat, le limousin, le languedocien, le provençal et le vivaro-alpin. L’occitan réussit à survivre, contrairement aux langues d’oïl sérieusement menacées dans le nord de la France (berrichon, picard, bourguignon, normand…)

  • Le breton (200 à 300 000 locuteurs) en Bretagne. Pour la protéger, la Région bretonne mène depuis 20 ans une politique volontariste engagée, marquée en 2012 par la reconnaissance officielle du breton et du gallo comme langues de Bretagne. En fait, si vous avez voyagé en Bretagne vous aurez vu que les panneaux routiers sont traduits en français et en breton.

  • Le catalan (125 000 locuteurs) dans les Pyrénées-Orientales. La France ne représente qu’une part infime des 9 millions de personnes pratiquant cette langue régionale en Europe.

  • Le basque (env. 51 000 locuteurs en France) au Pays basque. Comme le catalan, le basque est une langue régionale parlée des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elle ne s’apparente ni au français, ni à l’espagnol. C’est une langue orpheline, l’une des plus vieilles du monde, mais sans famille linguistique. Un isolat. La langue basque, ou euskera, compte aujourd’hui 800 000 locuteurs mais moins de 10 % vivent dans le Pays basque français.

  • Le corse (20 à 50 000 locuteurs) en Corse, une île méditerranéenne qui est française depuis 1768 (sa culture a beaucoup d’influences italiennes). Cette langue régionale est menacée de disparition, malgré l’enseignement du corse dans les écoles et l’attachement des insulaires à leur langue, symbole de leur identité.

D’autres langues comme le franco-provençal ou le picard sont encore plus fragiles. Selon l’UNESCO, la majorité des langues régionales métropolitaines est aujourd’hui menacée et leur préservation est un enjeu culturel et identitaire majeur.

Les langues régionales sont, ainsi, un lien précieux avec notre passé et un outil essentiel pour comprendre notre identité culturelle.

La préservation de ces langues est ainsi une question de respect envers notre patrimoine et envers nos ainés qui ont parlé ces langues avant nous et qui nous les ont transmises.

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