Les histoires ont été classées par ordre chronologique, de l’événement le plus ancien à celui le plus récent. Textes des étudiants de B2-1 (année scolaire 2021)
La valise de l’Américain
Quand j’étais petite, je me rapelle d’une valise ancienne qui a été gardée au grenier de notre maison, comme si c’était un trésor. Tout ce que nous savions était le nom avec lequel on la connaissait: “La Valise de l’Américain”.
Quelque temps après, un homme de Puerto Rico est apperu à notre maison. Il était Fernando Roca de León, un mensieur plus âgé qui nous a expliqué que, pendant son retraite, il avait fait l’arbre généalogique de sa famille, et il avait découvert que nous étions de la famille. Il nous a revelé que son grand-père était le frère du grand-père de mon grand-père, lequel avait parti de Catalunya à “faire les Amériques” au XIXème siègle. En comprenent la situation, mon père est allé à chercher la valise ancienne. En ce moment-là j’ai appris qu’il y avait une lettre dans l’intérieur de la valise grâce auquel je pourrais connaitre une grand histoire familier autour du phénomène des migrations européens à l’Amérique du XIXème siègle.
Sança
Afrique 1912
Quand j’étais petite, ma grand-mère m’a raconté que son père, à cause du service militaire, était allé en Afrique.
Mon arrière-grand-père, qui était né le 6 janvier 1892, avait été envoyé au Maroc, avec ses amis qui étaient nés la même année que lui. C’était en 1912 et les garçons avaient seulement 17 ans. Tous avaient peur car ils n’avaient jamais voyagé dans un autre pays, ils n’avaient jamais vu de gens d’autres ethnies mais surtout, il y avait la guerre. Ils sont restés là-bas pendant 3 ans.
Ils ont vécu des choses horribles : ils ont bu de l’eau des flaques et mangé des rats car c’était tout ce qu’ils trouvaient et beaucoup de leurs amis sont morts à cause de la famine et de la guerre.
Il y a aussi une autre chose curieuse qu’il a vécu. C’est qu’il a connu un homme sans peur qui s’appelait Francisco Franco. Cet homme était très populaire, stratégique et motivé pour montrer à ses supérieurs qu’il était le meilleur. Mon arrière-grand-père ne l’aimait pas beaucoup, il disait que ce militaire était très arrogant.
Laia
Poudre d’escampette
Un matin d’été de 1941, le petit village se réveille agité, inquiet à cause de ce que tout le monde a lu sur le mur à l’entrée de la ville. La nuit d’avant, cinq jeunes avaient écrit, bien grand et en rouge, « Mori Franco ». Parmi eux il y avait le frère de mon grand-père. Ils ont été accusés pour les partisans du régime, jugés et emprisonnés. La sentence aurait été à mort si ce n’était pas pour leur âge, 17 ans. Ils étaient trop jeunes.
Mon grand-oncle a été emprisonné à Gérone, mais il a réussi à s’échapper de la prison grâce au papier à cigarettes qu’une connaissance lui avait donné, avec les instructions nécessaires pour traverser la frontière. Une fois en France, il a commencé une nouvelle vie. Il s’est marié et a construit une grande famille là-bas, a fait de bonnes amitiés et travaillé en tout ce qu’il a fallu.
L’automne 1977, deux jours après l’approbation de la loi d’amnistie, il est rentré. Mon grand-père ne savait pas qu’il était en train d’arriver, et quand il l’a vu, au fond du couloir de sa ferme, il a laissé tout ce qu’il faisait, lâché les seaux qu’il portait et serré son frère dans ses bras.
Joana.
Billets dans la rivière
À la fin de la guerre civile espagnole, dans un petit village en Aragon, les gens sont retournés chez eux une fois que le front national a occupé la localité. Ils avaient passé quelques semaines dispersés dans les fermes et dans la montagne.
À leur retour, les enfants étaient heureux de retrouver leurs amis et ils se rejoignaient près de la rivière qui traverse la ville. A ce moment -là, mon père, qui avait 8 ans et qui, ignorant de la tragédie du pays, seulement pensait à s’amuser était un de ces enfants
Un jour, un flot de billets descendait dans le fleuve. Les enfants se sont lancés dans l’eau et tous en sont sortis avec des liasses dans un vacarme général. À la maison, leurs parents ont vu qu’il s’agissait des billets républicains, monnaie hors du courante légal. Quelle déception pour tous ces enfants!
On dit que les billets avaient été lancés dans l’eau par des prisonniers républicains de la prison au rez-de-chaussée de la mairie. Les fenêtres de la prison donnaient sur la rivière et voilà comment ils ont arrivé jusque là. Mais on n’ en a pas la certitude…
Teresa
Bombardement atomique sur l’Espagne
Dans le contexte de la Guerre Froide et le rapport des États-Unis avec l’Espagne franquiste afin de collaborer dans la défense face à l’Union Soviétique, il est arrivé un incident sur la côte de deux petits hameaux d’un coin d’Espagne : Palomares et Villaricos.
Le 17 janvier 1966 deux avions de la force aérienne américaine entrèrent en collision pendant une manœuvre, ce qui provoqua le lancement de quatre bombes thermonucléaires sur terre et dans la mer près des deux petits villages. Le fait fut terrible mais l’importance fut minimisée par les autorités franquistes bien que l’explosion ne se soit pas produite. La pollution radioactive reste encore présente bien que le ministre M. Fraga se soit baigné sur la plage de Palomares pour réfuter le péril.
Douze ans auparavant, un enfant était né dans un de ces villages. Il aurait pu en être témoin, mais, grâce au travail de son père, il était déjà parti au moment de l’incident où, si les bombes avaient explosé, ça aurait été l’enfer. L’enfant c’est moi. Quelle chance de n’être pas là au moment précis de l’accident ! Pour moi, en ce cas, tout finit par des chansons !
Rafaël
Le mur
C’était en novembre 1989, j’étudiais ma dernière année au collège avant d’aller au lyceé.
Nous étions en train d’étudier la Seconde Guerre mondiale et la Guerre Froide qui avait suivi. Le professeur d’histoire nous avait demandé d’être attentifs aux nouvelles.
C’était le 9 novembre 1989. À la télévision, on entendait seulement parler de la réunification allemande,: il y avait des milliers de personnes dans la rue célébrant les retrouvailles avec leurs familles parce qu’ils avaient été séparés depuis 1961; il y avait des centaines de personnes avec des marteaux pour détruire le mur qui les avait séparés et où 140 persones avait perdu la vie en essayant de le traveser.
Bonheur absolu, des concerts ont eu lieu pour la libération des Allemands, où des chanteurs américains bien connus sont allés célébrer la libération et montrer la bonté du luxe capitaliste aux communistes.
Le lendemain, à l’école, le professeur nous a fait écrire dans les livres d’histoire : 9 novembre 1989, chute du mur de Berlin et signature du traité par Ronald Reagan et Mijail Gorbachov. C’était l’ouverture soviétique. La Perestroïka fait désormais partie de l’histoire.
Minerva
Réalité ou fiction
C’était le 11 de septembre, un jour férié, un jour très important dans notre histoire, mais cette année-là est rappelée à cause d’une autre circonstance qui a marqué l’avenir mondial.
Ce jour-là, nous avons décidé d’aller au cinéma. Je ne m’en souviens pas bien, mais je sais que juste avant d’entrer au cinéma, nous avons vu une image très étrange. Un avion s’était écrasé contre l’un des bâtiments connus sous le nom de Twin Towers à New York. Et un peu plus tard, un autre avion s’est aussi écrasé contre l’autre tour.
À ce moment-là, nous ne savions pas ce qui s’était passé, mais on pouvait voir de grandes colonnes de fumée sortir de chaque tour. Et puis, l’effondrement des tours était surréaliste.
L’anecdote est que le film que nous sommes allés voir, était La Planète des Singes de Tim Burton de 2001. Parfois personne ne sait où commence la fiction et où finit la réalité.
Xavier
Une nuit tragique
C’était une nuit très animée où l’Équipe de France était en train de jouer contre l’Allemagne pour un match amical. Tout s’était bien passé jusqu’à ce qu’on entende des sons très forts que ni mes amis ni moi-même ne pouvions interpréter. Mais 5 minutes plus tard, nous nous sommes surpris parce que beaucoup de gens couraient dans la rue dans tous les sens et la police a commencé a évacuer la zone. Finalement, quand nous sommes arrivés chez moi, nous avons vu à la télé qu’un attentat avait eu lieu dans la salle de spectacle du Bataclan et dans cinq autres établissements de la zone.
Histoire de Brahima Ba transmise par Amin
Ils ne passeront pas!
J’ai seulement seize ans aujourd’hui et le moment qui a eu le plus d’importance pur moi a été le Dimanche 1 octobre 2017, en Catalogne.
J’étais chez mes grandparents, dans une petite ville de l’Urgell. Ce jour-là, nous nous sommes allés à 7 heures matin à la mairie, étant donné que c’était l’unique lieu dans la ville pour voter. Je me rappelle aller et venir toute la journée entre la maison de mes grands-parents et la mairie.
Mais ce qui je me rappelle le plus est le moment où la Garde Civile est passée dans la rue la plus importante de la ville et voir beaucoup de personnes, parmi elles mon grand-père qui a maintenant 92 ans, qui faisaient un barrièrre humaine devant la porte. Mais les fourgons étaient seulement de passage et finalment ça a été une journée festive comme une autre.
Denis
Le 1er octobre 2017
Le 1er octobre 2017, j’étais en 3e ESO, et ce jour-là, j’ai accompagné mes parents pour voter à Agramunt pour le référendum. Il y avait beaucoup de monde et nous avons tous voté pour la même raison, un peuple uni. Là, j’ai rencontré mes amis pendant que nous restions là-bas parce que la police devait venir chercher les urnes. C’était une journée très curieuse car à un moment les urnes furent retirées parce que la police arrivait. Deux infiltrés, qui ont été rapidement expulsés, ont également été retrouvés. C’est une expérience inoubliable.
Gerard