Vienne

Un immense gateau de noces

Pour la Kaiserin la plus belle d’Europe !

 

Une grande guerre,

Un empire qui meurt,

Fléchit son corps et libère,

Des palais sucrés, sans héritière,

Des parterres à la menthe, à la fraise…

–Shönnbrunn, ta belle fontaine,

Belvédère, ton histoire d’amour

N’étouffent plus les cris de la Mitteleuropa.

 

Une petite paix,

Un Danube qu’il faut sauver,

Des gents venus de très loin

Fuyant le génocide,

Quelqu’un qui chante Dylan

Sur una place

Où un peuple a grandit

À force de respect.

 

Hors Strauss,

Strauss, qui s’entête toujours,

L’éclair sur ses doigts dorés,

Un immense gateau de poupée,

Une valse pour sa bienaimée :

Vienne, Vienne,

Vienne !