L’histoire est celle d’un soldat de l’armée de Mao qui, durant la Longue Marche (périple de plus d’un an, qui a débuté en 1934, mené par l’armée rouge chinoise pour échapper à l’armée nationaliste du Kuomintang de Tchang Kaï-chek Elle a coûté la vie à près de 100.000 hommes au sein des troupes communistes seulement), se retrouve blessé par un bandit blanc de Tchang Kaï-Chek. Le soldat parle à la première personne tout au long de la pièce et dit descendre des confins de la Mandchourie. Arrive le moment où le soldat est touché à la jambe par un tir. Tandis que ses camarades le laissent pour mort, seul dans la campagne, il se retrouve face à un ouragan. Il veut résister et c’est le premier symbole du conte : lutter même face à la mort. D’autres suivront comme : ne jamais s’en remettre à personne. Dans son combat pour la vie, il se réfugie dans une caverne, où débute une improbable cohabitation avec une tigresse et son petit. Une rencontre décisive car «Avoir le Tigre», selon la tradition chinoise, signifie résister. Un mot qui s’ajoute à la symbolique du texte, après la lutte, la responsabilité, maintenant la résistance. Et la résistance selon Dario Fo est un duo délectable d’humour et de provocation.
Collège de Calvisson – Calvisson (France)
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